Imaginez un endroit où vous pouvez trouver des bons plans Cdiscount, des promotions Amazon, des offres exceptionnelles sur des sites dont vous ne connaissiez même pas l’existence et soyons fous, même des promotions flash dans des magasins ou des supermarchés. Dealabs l’a fait et cela fonctionne à la perfection.
Qu’est-ce que Dealabs ?
Dealabs est un site web qui partage des bonnes affaires avec ses utilisateurs. Le site dispose d’un système d’affiliation qui lui permet de gagner de l’argent lorsque les utilisateurs achètent des produits sur le site marchand qu’il a promu. La plateforme dispose également d’un système de modération très stricte pour s’assurer que seules des offres de qualité sont partagées sur le site, ce qui en fait une valeur sûre pour ses utilisateurs.
Le tout ressemble à n’importe quel bon site de shopping, sauf que les annonces sont rédigées soit par les membres de l’équipe, soit par des personnes comme vous et moi, membres de la communauté, ce qui en fait une gigantesque communauté de partage de bons plans.
Histoire des débuts de Dealabs
Hugues et Médéric de Buyer-Mimeure, deux cousins bretons, ont lancé le site en 2011. Hugues était alors étudiant à l’école d’ingénieurs de Telecom Saint-Etienne, âgé de 22 ans, tandis que Médéric étudiait la comptabilité et la gestion au collège de Versailles. Ils se rendaient fréquemment sur Hotukdeals.com, un site britannique qui permet aux internautes de partager leurs idées de bonnes affaires via Internet.
Le duo a eu l’idée de le répliquer en France. Ils n’avaient pas de compétences en développement, alors ils ont posté une annonce sur un site de freelance pour trouver quelqu’un qui pourrait leur construire un site. Les offres du monde entier ont afflué, et ils ont contacté une entreprise indienne qui n’était pas chère du tout.
Dealabs a été mis en ligne en 2011 après une longue période de recherche de partenaires. Un smartphone à -30%, un abonnement internet à -70% la première année, une perceuse à -40% et un coupon de réduction de 20 euros pour les achats de plus de 50 euros ont été les ingrédients suffisants pour le début de cette aventure.
Un système de vote a été mis en place pour trier les offres. Les internautes donneront un coup de pouce à une offre s’ils la trouvent attrayante, et vice versa. Plus le nombre de points positifs d’une offre est élevé, plus elle sera bien classée dans les premières pages du site. Les utilisateurs enregistrés peuvent également laisser des remarques sur ces offres pour exprimer leur point de vue.
Au début, les cousins passaient tout leur temps libre à chercher des bonnes affaires à promouvoir sur leur site web. « Un an plus tard, les particuliers ont commencé à partager les offres fantastiques qu’ils avaient découvertes. Dès lors, nous avons cessé de rechercher nous-mêmes des réductions afin de nous concentrer sur la modération. Nous avons vérifié que toutes les offres que nous obtenions étaient dignes de confiance et attrayantes », explique Hugues de Buyer-Mimeure.
Malheureusement, la difficulté de suivre les études en parallèle du projet se fait vite ressentir pour les jeunes créateurs. Ils ont quitté leurs études avant de les terminer pour se consacrer à plein temps à leur entreprise en 2012. Parce qu’ils sont convaincus que le modèle économique qu’ils ont créé a de l’avenir. Il n’y a pas de publicité, mais il y a un réseau d’affiliation énorme et suffisant pour générer des revenus. Pour obtenir une commission lorsque les gens effectuent des achats par l’intermédiaire de Dealabs, ils créent des partenariats commerciaux avec certains marchands et prestataires de services très connus.
En 2014, ils ont employé leur premier modérateur grâce au système précité. « Nous ne nous sommes pas versés de salaire pendant deux ans pour économiser en vue du recrutement », ajoute Hugues de Buyer-Mimeure.
Le succès spectaculaire de la plateforme Dealabs
Depuis, la plateforme s’est encore plus développée. En 2020, le chiffre d’affaires de Dealabs s’est élevé à 6,5 millions d’euros. La majorité de ce montant, soit 70 %, provient de l’affiliation. Le reste provient des emplacements sponsorisés sur la page d’accueil du site. « Nous donnons aux commerçants la possibilité de payer pour que leur promotion figure sur la page d’accueil du site pendant 12 ou 24 heures après qu’une offre ait reçu un grand nombre de votes favorables », explique le cofondateur de l’entreprise.
Mais l’objectif de Dealabs de proposer une pléthore de prix bas n’encourage-t-il pas la surconsommation ? Les entrepreneurs se sont donné pour mission de fournir « un maximum d’informations au client afin qu’il puisse prendre une décision d’achat en toute connaissance de cause. » Hugues de Buyer-Mimeure défend cette pratique en arguant que « ces offres permettent aux consommateurs d’aller vers des biens plus haut de gamme avec le même budget. »
Certains individus sont attirés par l’offre tandis que d’autres achètent en gros dans le seul but de les revendre plus tard. Ils le constatent avec les ventes à 70 % de réduction, où certaines personnes se vantent d’avoir acheté dix exemplaires d’un produit.
Mais comment combattre ce problème ? Difficile à dire. Pour eux, c’est aux commerçants de mettre en place des restrictions d’achat (par exemple 3 exemplaires maximum par personne) car la plateforme, qui ne fait que diriger ses utilisateurs vers des sites de vente en ligne, ne peut pas le faire.
Ils n’étaient que six personnes lorsqu’ils ont commencé, et ils sont déjà à 46 personnes aujourd’hui. Parmi elles, 13 modérateurs. Le succès de Dealabs est dû en grande partie à une communauté très active ainsi qu’à une information de qualité selon le fondateur. Les gens doivent pouvoir faire des achats sans se soucier de la qualité, c’est pourquoi les 400 à 500 offres reçues par jour sont vérifiées manuellement. Un tiers d’entre elles sont refusées parce que l’offre a déjà été publiée en ligne ou parce que le site n’est pas digne de confiance.
Depuis, le trafic du site a considérablement augmenté : la moyenne est de 3,6 millions de visiteurs uniques mensuels. « Nous sommes rentables depuis longtemps et nous nous auto finançons », ajoute Hugues de Buyer-Mimeure. La prochaine étape ? Réduire le nombre de clics nécessaires pour passer d’une page à l’autre en simplifiant la navigation du site et en développant les rubriques moins populaires, notamment le bricolage.